Économie

Rencontre : Marguerite Weber-Ravit, marbrière

La Drômoise Marguerite Weber-Ravit a été sacrée en 2023 Meilleur
ouvrier de France (MOF) en travaux marbriers.

Rencontre : Marguerite Weber-Ravit, marbrière
Publié le mercredi 20 décembre 2023 09:00
Mis à jour le jeudi 21 décembre 2023 09:04

À 38 ans, elle est la première femme à décrocher ce titre dans sa spécialité, dans les pas de son père et son grand-père.

Devenir MOF représente quoi pour vous ?

Ce titre vient valider 12 années d’apprentissage du métier auprès de mon père, lui-même MOF en marbrerie. Je n’ai pas de diplôme, j’avais besoin de Marguerite Weber-Ravit cette reconnaissance. C’est le résultat d’un savoir-faire familial, que je souhaite désormais transmettre à mon fils à mon tour. Et puis, mes deux grands-pères étaient MOF également, c’est un peu une tradition !

Comment êtes-vous devenue marbrier ?

Là aussi c’est une histoire de famille ! La marbrerie familiale existe depuis 1836 à Livron et, avec mon frère François-Régis, nous sommes la 8e génération. J’ai grandi juste au-dessus de l’atelier, j’ai toujours baigné dedans. À 20 ans je suis partie faire des études d’architecture intérieure, je voulais découvrir la création et le design. En 2011, je suis revenue donner un coup de main à la marbrerie et je ne suis jamais repartie !

Marbrier, c’est « métier d’homme »?

Le travail de marbrier n’est pas plus pénible qu’un autre. Ce n’est plus un métier de force, on a des machines pour nous aider à déplacer les pièces lourdes. Les finitions demandent beaucoup de rigueur, de finesse et de précision.

Bio express

Née en 1985, Marguerite Weber-Ravit a fait des études d’architecte d’intérieur avant de rejoindre la marbrerie familiale Ravit à Livron, à 23 ans.

En 2023, à 38 ans, cette maman de trois enfants devient Meilleur ouvrier de France dans la catégorie travaux marbriers.

Voir aussi