Patrimoine

Rencontre avec Sophie Beaujard

Drômoise d’adoption, Sophie Beaujard est illustratrice et graveure de timbres pour la Poste, installée à Bourg de Péage depuis 2000.

Rencontre avec Sophie Beaujard
Publié le vendredi 3 mai 2024 13:00
Mis à jour le vendredi 3 mai 2024 11:02

Lauréate de deux grands prix d’art philatélique et de trois trophées du timbre de la Poste, Sophie Beaujard perpétue un savoir-faire transmis par son père. Sa dernière création rend hommage au Facteur Ferdinand Cheval à l’occasion du centenaire de sa disparition.

Comment êtes-vous devenue Illustratrice et graveure de timbres ?

Après ma formation de dessin à l’école Estienne à Paris, j’ai démarré mon activité en 1990 en tant qu’illustratrice de livres scolaires et de dessins documentaires. C’est en 2009 que ma collaboration avec la Poste a débuté. Au départ je réalisais seulement la partie illustration du timbre mais mon père étant lui-même illustrateur et graveur de timbres, ce dernier m’a initié aux techniques spécifiques liées à la gravure en taille douce. Au total, j’ai créé une centaine de timbres pour la Poste.

Pouvez-vous nous parler de votre dernière création réalisée pour le centenaire de la disparition du Facteur Cheval ?

Ce timbre se rapporte à un personnage que j’affectionne particulièrement et à un lieu que je connais très bien. La particularité de ce projet est que le timbre s’inscrit dans un feuillet qui permet de disposer de tout un décor autour du timbre. Ce timbre gravé est commercialisé depuis le 22 avril. Mon prochain projet avec la Poste sera consacré au Palais Brogniard, monument phare et incontournable du patrimoine parisien.

Illustratrice et graveur de timbres c’est un métier rare…

Effectivement nous ne sommes que 15 graveurs de timbres en France. Cette technique qui exige un savoir-faire extrêmement rigoureux et précis est une pratique en voie de disparition malheureusement, puisque beaucoup de services postaux à travers le monde ont cessé d’en faire. Je suis donc très heureuse que la Poste française perpétue ce savoir-faire et continuer d’imprimer des timbres gravés en taille douce. Une technique qui est d’ailleurs inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.

 

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